Venezuela: Nicolas Maduro accuse de «conspiration» les personnels de l’ONU chargés des droits humains

Le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme est accusé par Caracas de s’être «transformé en un bureau d’espionnage interne». Son personnel a été expulsé la semaine dernière

Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, continue sa croisade contre le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). Il l’a accusé lundi «d’espionnage» et de «conspiration».

«Ce bureau a dévié. Alors qu’il s’agissait d’un bureau de conseil technique qui devait respecter les institutions et donner des conseils pour qu’elles s’améliorent (…) il s’est soudain transformé en un bureau d’espionnage interne, de conspiration interne», a déclaré Nicolas Maduro dans une déclaration télévisée.

«Il est devenu ce que nous appelons un cabinet d’avocats, le cabinet des conspirateurs terroristes, des putschistes et des assassins du Venezuela», a poursuivi le président, affirmant que son gouvernement avait adressé des mises en garde au personnel de ce bureau.

### Maduro dans l’attente d’excuses

Le 15 février, Caracas a annoncé la suspension des activités de ce bureau à la suite de ses déclarations après le placement en détention de la «militante des droits de l’homme» Rocio San Miguel, poursuivie pour «terrorisme». Cette mesure comprenait l’expulsion de son personnel qui a quitté le pays samedi, selon Nicolas Maduro.

Rocio San Miguel a été arrêtée le 9 février alors qu’elle s’apprêtait à partir pour l’étranger avec sa fille, également arrêtée mais remise en liberté conditionnelle. Elle a été inculpée de «trahison», de «terrorisme» et de «conspiration», soupçonnée d’être «directement liée» à un attentat visant à assassiner Nicolas Maduro.

Son ex-mari, le colonel à la retraite Alejandro José Gonzales, a été arrêté, pour avoir «révélé des secrets politiques et militaires».

Nicolas Maduro a réaffirmé que le Venezuela maintenait ses engagements envers le bureau du HCDH, présent dans le pays depuis 2019, mais que cette suspension resterait en vigueur jusqu’à ce qu’ils «rectifient» et «s’excusent».

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