Première femme à présider la Commission européenne, l’Allemande vient d’officialiser, ce lundi, sa candidature pour un nouveau mandat. La montée de l’extrême droite, qui devrait se concrétiser lors des élections européennes de juin, pourrait lui compliquer la tâche
Elle s’est fait aménager un studio d’environ 25 m2 sur son lieu de travail, au 13e étage du Berlaymont, le siège de la Commission européenne à Bruxelles. C’est peut-être de ce petit logement, modeste mais pratique, qu’elle s’est, un soir, décidée à rempiler pour un deuxième mandat à la présidence de la Commission. Mais c’est quelques centaines de kilomètres plus loin qu’elle a confirmé sa candidature, lundi. Elle l’a fait depuis Berlin, devant son parti, la CDU.
Ancienne ministre allemande du Travail puis de la Défense, Ursula von der Leyen est une personnalité qui polarise. Elle dirige la Commission depuis 2019 par temps houleux. Son mandat a été marqué par le Brexit, la pandémie de covid, une forte récession et la guerre en Ukraine. Souvent qualifiée d’«hyperprésidente», la «Reine Ursula» est perçue comme déterminée, inflexible, avec un style de management dur et une propension à outrepasser ses compétences. C’est ce qui lui vaut quelques inimitiés, et notamment une relation réputée détestable avec Charles Michel, le président du Conseil européen.
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