L’éditeur de logiciels Temenos se trouve dans le viseur d’un investisseur qui a parié sur la baisse du cours de bourse et diffusé des informations négatives à propos de l’entreprise genevoise. Est-ce bien légal? Et éthique? L’avis du professeur de droit genevois
L’action Temenos a progressé de près de 9% lundi, récupérant une partie de ses pertes enregistrées jeudi (-30%) et vendredi (-4,6%). L’éditeur genevois de logiciels bancaires, qui a publié lundi soir des résultats en hausse (lire ci-dessous), a fait l’objet jeudi d’un rapport dénonçant des malversations comptables, publié par Hindenburg Research. Spécialisée dans la dénonciation de fraudes, la société d’investissement new-yorkaise parie sur la baisse des entreprises qu’elle cible, avant de publier des informations défavorables. Cette technique, appelée «vente à découvert», consiste à commencer par vendre une action puis à la racheter une fois que son cours a baissé. Cette pratique controversée est-elle légale, éthique, voire utile? Parfois considérés comme des vautours, les vendeurs à découvert sont-ils des manipulateurs? L’analyse de Fabien Liégeois, professeur de droit bancaire à l’Université de Genève et membre de la direction du CAS Digital Finance Law.
«Le Temps»: La vente à découvert est souvent ressentie comme une technique permettant à des spéculateurs d’attaquer des entreprises, de provoquer un effondrement de leurs cours à la bourse. Qu’en pensez-vous?
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