Dialogue national inclusif : depuis Paris CAPPO s’adresse aux gabonais

Non invitée au Dialogue national inclusif (DNI) qui se déroule à Libreville du 2 au 30 avril 2024, la Coordination des Associations et Partis Politiques de l’Opposition Gabonaise en Europe Pour le changement et l’Alternance Démocratique (CAPPO) a décidé de faire connaître à la nation gabonaise sa contribution pour la construction et le développement du Gabon par voix de presse afin que « nul n’ignore que notre organisation est véritablement animée par un patriotisme sans calcul mesquin », dixit ses dirigeants.

Gabonactu.com publie l’intégralité de cette contribution. Lecture !

Peuple gabonais,

Le 2 octobre 2023, le Premier Ministre gabonais de la Transition lançait un appel à contribution dans le cadre de l’organisation du Dialogue National inclusif prôné par le Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA.

Plus de 37 000 contributions plus ou moins sérieuses ou substantielles, ont été reçues par le service en charge de la centralisation des contributions. Mais, force est de constater qu’aucun filtre devant permettre d’évaluer la qualité et la pertinence des contributions afin d’en extraire les meilleures, n’a été mis en place par les services de la Primature.

Nous observons cependant, que les services de la Primature ont dû recourir à des critères autres que celui de la qualité des contributions sollicitées, pour déterminer le panel des invités au dialogue national gabonais d’avril 2024.

On peut déplorer que parmi ces critères de substitution, à côté du critère compréhensible de la représentativité des divers acteurs de la vie publique gabonaise, comprenant entre autres, la centaine de partis politiques gabonais plus ou moins fictifs, figure d’autres critères moins honorables comme le clientélisme, le copinage, la superficialité politique des « influenceurs », des réseaux sociaux, etc.

Pour permettre à l’opinion nationale et internationale d’apprécier par elle- même la qualité de la contribution substantielle de la CAPPO, pourtant non invitée au dialogue national, nous prions instamment toutes les personnes éprises de la bonne gouvernance et de la culture de l’excellence pour le Gabon, de bien vouloir prendre connaissance du texte ci-joint en annexe du présent communiqué, portant contribution de la CAPPO au dialogue national d’avril 2024, datant de novembre 2023. Nous leur souhaitons une bonne et agréable lecture.

Pour terminer, malgré les imperfections déplorées du choix des participants au dialogue national gabonais, nous souhaitons ardemment qu’à l’issue de ses travaux, l’essentiel des propositions de la CAPPO soit adopté et mis en œuvre, pour que l’espoir populaire du changement suscité par la révolution pacifique du 30 août 2023 débouche enfin, sur un vrai changement dans la vie de tous les gabonais, une refondation de l’État gabonais, des institutions, au profit d’une véritable bonne gouvernance favorable à la croissance du bien-être de tous les gabonais, conformément au concept multimillénaire authentiquement africaine de la Maât rappelée dans l’annexe ci-joint.

Fait à Paris, le 29 mars 2024

Le Président de la CAPPO, M Jean – Pierre ESSONO MENIE, le Vice Président de la CAPPO  en charge de la coordination générale, M Jean Jules MIKALA – NZIENGUI

ANNEXE

DECLARATION, DIAGNOSTIC ET PROPOSITIONS EN VUE DE LA PARTICIPATION DE LA CAPPO AU DIALOGUE NATIONAL GABONAIS

Paris, novembre 2023

Déclaration liminaire

L’alternance étant aussi nécessaire à la démocratie que l’oxygène l’est aux coureurs, la CAPPO adresse ses vives félicitations au CTRI pour avoir pacifiquement mis fin le 30 août 2023 au régime héréditaire semi-séculaire des Bongo, qui a plongé notre « Pays Bien-Aimé » le Gabon dans une faillite politique, économique, sociale et morale insupportable, où la corruption, la mauvaise gouvernance, la dépravation des mœurs, et la profanation des valeurs traditionnelles africaines et de la nature humaine ont atteint des profondeurs abyssales insondables.

Diagnostic

Cette faillite retentissante résume le diagnostic de la CAPPO, non seulement sur le régime héréditaire semi-séculaire des Bongo, mais aussi sur les 63 années de la gestion politique, économique, sociale et morale du Gabon depuis son accession à une indépendance formelle qui, n’était que de façade, nous le savons !

Le « péché originel » ayant conduit à cette « déchéance » du peuple gabonais a été commis par son premier président Léon Mba. En comparaison avec les premiers présidents ou premiers ministres emblématiques des États Africains, comme les présidents Kwame Nkrumah du Ghana, Sylvanus Olympio du Togo, Modibo Keita du Mali, Jomo Kenyata du Kenya, Julius Nyerere de la Tanzanie, Bartélemy Boganda de la République Centrafricaine, le premier ministre Patrice Lumumba.

Aussi, devons-nous avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que le président Léon Mba, par son attachement excessif et maladif à l’ancienne puissance coloniale du Gabon, qui confine à une aliénation mentale, a symboliquement « vendu » le Gabon indépendant à la France, lui permettant ainsi de piller à sa guise toutes les richesses naturelles du Gabon, qui n’étaient pourtant pas les propriétés du président Léon Mba, mais les biens communs du peuple gabonais, en contrepartie du maintien du président Mba au pouvoir, comme le démontre son rétablissement au pouvoir par les forces armées françaises après le coup d’état manqué de 1964.

En effet, ce diagnostic de la CAPPO sur la personnalité et le bilan économique et politique du premier président gabonais est confirmé par le jugement lucide du passage tiré de l’article de Wikipedia sur Léon Mba, qui cependant passe pudiquement sous silence les services inestimables rendus par ce dernier aux intérêts économiques et politiques inestimables de la France au Gabon :

« En 1957, le Gabon élit pour la première fois un gouvernement. Les Gabonais ont le choix entre Léon Mba, le tribun local, et le député Jean-Hilaire Aubame, proche du Sénégalais Léopold Sedar Senghor. Aubame l’emporte dans les urnes mais s’incline devant Mba qui, par le biais de débauchages à l’assemblée, se porte à la tête du gouvernement. Démocrate en apparence, Léon Mba se révèle dans les faits être un quasi-dictateur. Avant même l’indépendance, il opère des arrestations politiques, restreint les libertés individuelles, arrange les élections, promeut un culte autour de sa personnalité. Pourtant son vœu le plus cher n’est alors pas l’indépendance, mais la départementalisation de son pays, qu’il se voit refuser par le général de Gaulle. Contre son gré, il proclame cette indépendance le 16 août 1960 en sa qualité de Premier ministre.

En 1961, alors qu’il est élu président de la République en tant que candidat unique, une nouvelle constitution lui accorde pratiquement tous les pouvoirs. Son objectif est alors l’instauration du monopartisme lorsqu’en 1964 il est renversé par un coup d’État bénéficiant à son opposant démocrate Jean-Hilaire Aubame. La France, au nom des accords de coopération la liant au Gabon, le ramène militairement au pouvoir. Le Gabon passe sous la tutelle directe de Paris, Mba n’est plus apte à gouverner ; physiquement diminué, paranoïaque, son régime vacille. Son état de santé le force à laisser dès 1965 l’exercice du pouvoir à Albert-Bernard Bongo. Réélu, pour la forme, président en 1967, il meurt le 27 novembre de la même année ».

Le régime de 7 ans du président Léon Mba portait donc déjà en lui les prémices de la faillite politique, économique, sociale et morale insupportable dans laquelle le régime héréditaire de 55 ans des Bongo a plongé le Gabon.

Ce n’est pas à la lumière des critères occidentaux de démocratie, de bonne gouvernance et de morale que l’on peut apprécier toute l’ampleur de cette ruine politique, économique, sociale et morale, mais à la lumière d’un principe authentiquement africain, pourtant mal connu des intellectuels et politiques africains, et qui est appelé « Mâat ».

Il s’agit d’un principe organisationnel universel, qui est un principe à la fois religieux, moral, politique, juridique, scientifique et artistique, et qui est la source de la fécondité à la fois spirituelle, politique, scientifique, technologique et artistique de la civilisation noire africaine de l’Egypte Pharaonique, la mère de la civilisation moderne, et dont Dieu lui-même fait l’éloge de l’excellence, à en croire le Prophète Ezéchiel au chapitre 31 de son livre dans la Bible.

Cette notion de « Mâat » n’a pas d’équivalent dans les langues modernes, et  signifie à la fois « le bien, le vrai, le beau, la vérité, la justice, la justesse, la droiture, l’honnêteté, le dévouement, l’exactitude, la rigueur, l’ordre, l’harmonie, l’élégance, la simplicité ».

Dans la brillante civilisation authentiquement noire africaine de l’Egypte Ancienne, c’est ce principe de la « Mâat » qui est l’essence à la fois de la foi, de l’organisation religieuse, politique, sociale, du droit, des sciences juridiques, politiques et économiques, de la gestion et de l’organisation, des sciences mathématiques, des beaux-arts, de l’architecture et de l’urbanisme, etc.

En effet, comme l’explique si bien l’égyptologue suisse Erik Hornung au chapitre 7 de son live « L’esprit du temps des pharaons » : « Avec Mâat, les Egyptiens ont créé un concept universel qui peut être utilisé comme un fondement soutenant tout agencement ordonné dans l’univers naturel et le monde des hommes. Mâat signifie aussi l’ordre et l’équilibre dans la nature et l’environnement ; Elle est harmonie des sons, combinaison mélodique et mesure juste, dans l’architecture également, proportions équilibrées face à toute démesure. Mesurer, peser et calculer entretiennent une relation très étroite avec Mâat… Mâat est certainement, dès l’Ancien Empire (2850 avant JC) étroitement liée à la juridiction, car le Vizir (l’équivalent du Premier Ministre dans les institutions politiques modernes), en qualité de fonctionnaire le plus élevé, et cela depuis la V-e dynastie, porte le titre de « Serviteur de Mâat » (origine de la notion moderne de « Serviteur de l’Etat »).

Dans les instructions déjà citées, il est dit de lui : « note-le bien, tu seras couronné de succès dans ta fonction si tu agis selon Mâat … note que le Vizir en est le gardien depuis les temps les plus reculés». Il est pour tout un chacun responsable de la pratique de Mâat et on appelle son chef de bureau littéralement « Scribe de Mâat ».

A l’époque tardive, les Vizirs portent une amulette de la déesse (Mâat) autour du coup ; Mâat est sans aucun doute leur « sainte patronne »… Mâat est donc le suprême concept de droit auquel sont soumis tous les autres termes, comme « loi », « décret royal », etc. ; elle incarne en fin de compte le droit même. Elle conserve cette exigence universelle dans le jugement des morts, où l’essence même de l’individu est confrontée à Mâat… Etant le sentiment général de la justice, Mâat veille à la protection des défavorisés et à l’équilibre entre richesse et pauvreté ; dans leurs biographies inscrites dans leurs tombes, image idéale et bilan définitif de leur vie, les fonctionnaires ne cessent de répéter : « J’ai donné du pain à qui avait faim, de l’eau à qui avait soif, des vêtements à qui était nu, une barque à celui qui n’en possédait pas». Plus la responsabilité était grande envers la communauté, et plus grande était aussi l’obligation d’exercer Mâat ».

En conclusion à la présentation actuelle de la Mâat, qui fournira les critères universels les plus opérationnels pour le bilan à établir des 55 ans du régime héréditaire des BONGO, citons une dernière fois un passage du chapitre indiqué du livre en question de Hornung, qui pourrait utilement être complété par la lecture du livre de l’égyptologue allemand Jan Assmann « Mâat, L’Egypte Pharaonique et l’idée de justice sociale », et du livre de l’égyptologue française Bernadette Menu « L’ordre juste du monde » : « La société moderne a déjà proposé de nombreux idéaux, mais a dû les rejeter comme insatisfaisants ; et le problème de la justice absolue est toujours en quête d’une solution.

« Mâat », cependant s’avère être un principe solide qui peut donner une idée du but à atteindre. Ce principe ne peut, ni ne veut éliminer les différences sociales, mais s’impose comme un devoir à toutes les couches sociales. Il n’est pas au service des intérêts d’un groupe particulier, mais dépasse l’ordre social, il englobe tous les êtres vivants et l’ensemble de la nature. C’est le principe éthique le plus universel et le plus juste établi par les hommes ».

A la lumière du principe multimillénaire authentiquement africain de « Mâat », le diagnostic le plus complet de la CAPPO sur le régime héréditaire semi-séculaire des Bongo, qui a plongé notre « Pays Bien-Aimé » le Gabon dans une faillite politique, économique, sociale et morale insupportable, où la corruption, la mauvaise gouvernance, la dépravation des mœurs, et la profanation des valeurs traditionnelles africaines et de la nature humaine ont atteint des profondeurs abyssales insondables. Ce régime est un véritable « crime contre Mâat », c’est-à-dire un véritable « crime contre le bien, la justice, la vérité, le droit, la morale, la bonne gouvernance », et donc un véritable « crime contre le peuple gabonais », dont la devise est « UNION-TRAVAIL-JUSTICE ».

L’emblème de ce « crime contre le peuple gabonais », est le renouvellement par le régime héréditaire des Bongo du contrat de « vente du Gabon à la France » après la signature de ce premier contrat par le régime de Léon Mba. Mais, cette fois-ci, en contrepartie, non seulement de la garantie de maintien par la France du régime héréditaire au pouvoir au Gabon, par les fraudes électorales et la répression militaire des tentatives de coup d’état contre le régime héréditaire, comme celui du 7 janvier 2019, mais aussi de l’enrichissement personnelle des dignitaires du régime héréditaire gabonais, par le détournement des miettes du pillage des richesses du Gabon par la France, allant jusqu’à 18%  du pillage du pétrole gabonais par la France , et allant jusqu’aux centaines de milliards de FCFA en espèce retrouvés aux domiciles des membres de la famille Bongo aux lendemains  du coup d’état  salutaire du 30 août 2023.

Quant aux fraudes électorales dont est coutumier le régime héréditaire gabonais, avec la complicité active de la France, alors qu’aucun Bongo n’a gagné dans les urnes aucune élection présidentielle au Gabon, les dernières fraudes à l’occasion de la dernière élection présidentielle du 26 août 2023, remportée dans les urnes par le professeur Albert Ondo Ossa contre Ali Bongo et, qui ont valu au régime héréditaire le coup d’état fatal du 30 août 2023, ne font que succéder aux fraudes lors de

l’élection présidentielle du 27 août 2016 remportée dans les urnes par Jean Ping contre Ali Bongo, aux fraudes lors de l’élection présidentielle du 30 août 2009 remportée dans les urnes par André Mba Obame contre Ali Bongo, aux fraudes lors de l’élection du 27 novembre 2005 remportée dans les urnes par Pierre Mamboundou contre Omar Bongo, aux fraudes lors de l’élection du 6 décembre 1998 remportée dans les urnes par Pierre Mamboundou contre Omar Bongo, aux fraudes lors de l’élection du 5 décembre 1993 remportée dans les urnes par  Paul  Mba  Abessole  contre Omar Bongo.

Le Président de la CAPPO, M Jean – Pierre ESSONO MENIE
Le Vice Président de la CAPPO  en charge de la coordination générale,
M Jean Jules MIKALA – NZIENGUI

Le symbole le plus désolant de la ruine économique et social dans lequel le régime héréditaire des Bongo a plongé le Gabon actuel est l’état de délabrement de tous les équipements publics, notamment l’état de délabrement des rues, même de celles de la capitale, qui sont devenues pour la plupart des dépotoirs et qui sont en fait à l’image du délabrement mental des dignitaires du régime des Bongo, l’état de délabrement des routes et des voies ferrées qui pénalise lourdement l’économie du pays, l’état de délabrement des hôpitaux et dispensaires publics, même ceux de la capitale, où les femmes enceintes accouchent à même le sol, comme des animaux.

Cette ruine économique et sociale du Gabon actuel, tout en reflétant l’état mental des dignitaires du régime héréditaire aboli, trahit leur mentalité de mafieux économiques, de voleurs des fonds publics et de l’aide extérieure au développement, de pillards systématiques des moindres sources de richesse du pays, des sociétés d’état comme des sociétés privées.

Mais ce qui est beaucoup plus grave et plus inquiétant que la ruine économique et sociale du Gabon actuel, c’est la ruine des valeurs morales, en particulier du sens du travail, une des valeurs fondamentales inscrites dans la devise du Gabon, du goût de l’effort, de l’initiative, du perfectionnement, du dépassement de soi, du dévouement à autrui et à la patrie, et surtout de l’excellence, toutes ces valeurs étant tournées en dérision par le système de népotisme ethnique, politique et mafieux régissant le Gabon sous les Bongo, par la panne du système éducatif ne fonctionnant plus comme ascenseur social, et par les ravages sociaux et scolaires du chômage, corollaire mécanique de la ruine économique du pays.

De même, quant à la ruine des valeurs morale sous le régime héréditaire gabonais, la dépravation des mœurs, et la profanation des valeurs traditionnelles africaines et de la nature humaine ont atteint des profondeurs abyssales insondables avec la promotion, la prolifération, et la dépénalisation de l’homosexualité, alors que cette « antivaleur » de l’homosexualité, qui est propre aux cultures païennes indo-européennes, est unanimement rejetée dans les cultures traditionnelles africaine, et en particulier dans la civilisation noire africaine de l’Egypte Ancienne où elle est l’objet d’une interdiction formelle dans le chapitre 125 du « livre des morts » des Anciens Egyptiens datant de près de cinq millénaires, du temps de construction des grandes pyramides égyptiennes, où l’homosexualité est donc considérée comme « un crime contre Mâat ».

« Le plus grand crime contre Mâat », dans les cultures traditionnelles africaines, et en particulier dans la civilisation noire africaine de l’Egypte Ancienne où ce crime est également l’objet d’une interdiction formelle dans le chapitre 125 du « livre des morts » des Anciens Egyptiens, est sans discussion le meurtre d’une personne humaine, pour quelque raison que ce soit, en particulier le meurtre rituel à des fins occultes de pouvoir ou d’argent, qui comme l’homosexualité, a proliféré sous le régime honni des Bongo.

La destitution providentielle par le CTRI de ce régime héréditaire qui est un « véritable crime contre Mâat » et un « véritable crime contre le peuple gabonais » peut être considérée comme un accomplissement de la prophétie suivante du sage Ipou-Our à l’orée de la période de décadence de la civilisation de l’Egypte Ancienne (2180 avant JC), après l’âge d’or de la construction des grandes pyramides : « L’âge d’or sera oublié. Règneront la violence, le crime, le vol… La hiérarchie sera détruite, toutes les valeurs seront inversées…les lois seront piétinées et les secrets trahis… Mais quelques uns refuseront tant de malheurs et l’espoir renaîtra dès qu’ils se souviendront des vraies valeurs ».

Dans plusieurs de ses communications depuis 2015, la CAPPO avait déjà appelé de tous ses vœux à cette destitution, afin d’instaurer une transition démocratique qui devait permettre de réviser les institutions du pays et ainsi arriver à l’organisation des élections transparentes et apaisées au Gabon. A cet effet, le concept de la DTE (Destitution, Transition, Élection) avait été prôné par notre organisation. La CAPPO se réjouit donc que ses deux premiers vœux soient déjà réalisés et qu’elle puisse  contribuer à la réussite de ses trois vœux par son diagnostic et ses propositions suivantes.

Propositions

Pour que le CTRI puisse atteindre son objectif de « restauration des institutions » et mériter les félicitations chaleureuses du peuple gabonais et de la CAPPO, et pour que le Dialogue National Inclusif et Souverain puisse efficacement contribuer à la réalisation de cet objectif salutaire pour tout le peuple, voici les propositions de la CAPPO.

La première et la mère des toutes les propositions de la CAPPO est que le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions impératives pour que tout le processus électoral à la fin de la transition, depuis le recensement général en vue des élections, la délivrance des cartes d’électeurs, la révision du fichier électoral, le déroulement des votes, la transmission des résultats électoraux, la compilation des résultats, la proclamation des vrais résultats électoraux, soit la plus inclusive, transparente et équitable de toute l’histoire du Gabon, compte tenu des mascarades électorales sous le régime héréditaire gabonais qui ont poussé le CTRI à y mettre fin. Pour garantir cette transparence et cette équité, le CTRI et le gouvernement de transition du Gabon pourraient faire appel à l’expertise et à l’assistance technique au dessus de tout soupçon de la Fondation Carter ;

De plus, en vue des prochaines élections législatives et sénatoriales, la CAPPO estime impératif que le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon opèrent les réformes électorales pour garantir la transparence et l’équité électorales, notamment l’égalité de tous les citoyens gabonais dans les élections législatives et sénatoriales en vue de la représentation équitable et transparente du peuple gabonais à l’assemblée nationale et au sénat, conformément au principe fondamental de la démocratie : « une personne, un vote », et pour que le Gabon se conforme enfin au « Pacte International des Libertés Civiles et Politiques » de l’ONU, adopté en 1966 par l’Assemblée Générale de l’ONU et ratifié par tous ses Etats-membres dont le Gabon.

En effet, L’article 25 du « Pacte International sur les Libertés Civiles et Politiques » proclame : « Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune des discriminations visées à l’article 2 et sans restrictions déraisonnables : a) De prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis; b) De voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant l’expression libre de la volonté des électeurs; c) D’accéder, dans des conditions générales d’égalité, aux fonctions publiques de son pays » ;

De plus, La 57ème session du Comité des Droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies a adopté le 16 juillet 1996 l’observation 21 suivante à propos de la partie b) de l’article 45 qui vient d’être cité, explicitant en des termes on ne peut plus clairs les obligations du gouvernement de chaque Etat-membre de l’Organisation des Nations Unies en matière de découpage électoral et de répartition des sièges de député par circonscription électorale, conformément à l’article qui vient d’être cité, au risque de tomber sous le coup de violation flagrante des droits de l’homme proclamés par l’Assemblée Générale des Nations Unies et farouchement défendus par son « Comité des Droits de l’Homme » qui a écrit : « Bien que le Pacte n’impose pas de système électoral particulier, tout système dans un Etat partie doit être compatible avec les droits protégés par l’article 25 et doit garantir et donner effet à la libre expression de la volonté des électeurs. Le principe d’une seule personne, une voix, doit s’appliquer et, dans le cadre du système électoral de chaque Etat, le vote d’un électeur doit être égal à la voix d’un autre. Le découpage des circonscriptions électorales et la méthode de votes ne doivent pas fausser l’allocation de la répartition des électeurs ou de discrimination contre un groupe et ne doit pas exclure ou restreindre de manière déraisonnable le droit des citoyens de choisir librement leurs représentants ».

Enfin, pour assainir la vie politique et électorale au Gabon polluée par les magouilles politiques et les mascarades électorales organisées durant plus d’un demi-siècle par le parti du régime héréditaire gabonais, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), pour mettre un point final symbolique à ce régime héréditaire qui a fait tant de mal au Gabon. La CAPPO propose au CTRI et au gouvernement de la transition du Gabon la dissolution pure et simple de ce parti emblématique du régime héréditaire honni, ainsi que la suppression des avantages indus dont ont bénéficié sous ce régime depuis l’autorisation du multipartisme des micro-partis et partis-fantômes qui ne font qu’aggraver la pollution de la vie démocratique gabonaise, sans aucune contribution à la démocratie gabonaise ;

La seconde proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions nécessaires pour que le changement inauguré le 30 août 2023 ne soit pas seulement un changement à la tête de toutes les institutions à restaurer du Gabon, mais aussi et surtout le « changement dans la vie de tous et chacun », grâce à une remise en cause par le peuple souverain gabonais des contrats d’exploitation de toutes les ressources naturelles du Gabon, pour que cette exploitation profite effectivement à tous les gabonais comme les ressources en hydrocarbure des pays du Golfe arabique profitent à tous leurs citoyens par leurs revenus personnels et les infrastructures de leurs pays. Et surtout grâce à un « travail rémunérateur pour tous et chacun », garanti par des mesures et des réformes révolutionnaires à prendre par l’état pour toutes les catégories de travailleurs potentiels, en particulier pour les agriculteurs avec la réforme révolutionnaire des « entreprises agricoles », et pour les travailleurs citadins diplômés ou non par des créations d’emplois appropriés, grâce à une politique intelligente, vertueuse et volontariste de « partenariat public privé » ;

De plus, la CAPPO estime impératif que le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions nécessaires pour qu’enfin la justice fiscale s’applique sans passe-droits de la corruption aux entreprises étrangères qui s’enrichissent le plus sur le dos des gabonais, mais qui ne s’acquittent pas des impôts sur les entreprises pour des contributions équitables et substantielles de leurs bénéfices faites au Gabon au bien-être du peuple gabonais ;

La troisième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions nécessaires pour  restaurer à tous les niveaux de la société gabonaise et de l’état gabonais la conscience professionnelle et la bonnegouvernance, pour mettre fin par des décisions judiciaires exemplaires à l’impunité des crimes économiques de corruption et de détournement des fonds publics, pour libérer, grâce à l’éducation et la formation adaptées, les énergies de travail, de créativité, de recherche, d’innovation, d’esprit d’entreprise, et de liberté d’entreprise de tous les talents et génies potentiels gabonais, et pour exploiter les gisements gabonais de travail, d’intelligence et d’économie du savoir ;

La quatrième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions nécessaires pour doter enfin le Gabon, sur toute l’étendue de son territoire, à l’exemple des Emirats Arabes Unis, du Koweit et du Qatar, d’écoles publiques et d’hôpitaux publics modernes, de marchés et de centres commerciaux modernes, de rues, de routes, de ponts modernes, de centres d’activités économiques modernes, de centres de recherches et d’innovation, afin de renouer avec la culture de l’excellence au Gabon ;

La cinquième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions nécessaires pour faire retentir partout au Gabon jusque dans les hameaux les plus reculés  un nouveau rythme de tamtam auquel tous les gabonais sont invités à adapter leurs pas de danse, sur les scènes politiques, professionnelles et surtout morales, après le signal fort de l’abrogation des lois immorales et contre la nature en faveur de l’homosexualité par « singerie des blancs », qui constituent une profanation à réparer en urgence des valeurs traditionnelles africaines, pour rejeter énergiquement et avec la dignité et la sagesse africaines le mensonge de l’universalité des valeurs d’homosexualité que les impérialistes occidentaux cherchent avec obsession à imposer à l’Afrique et au reste du monde, à l’exception des pays musulmans ;

De plus, pour défendre avec rigueur et vigueur la valeur sacrée de toute vie humaine et mettre fin à la profanation des valeurs traditionnelles africaines que constituent les meurtres rituels à des fins de pouvoir ou d’argent, la CAPPO estime impératif que le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon créent une « police religieuse » dotée des moyens nécessaires pour réprimer de manière exemplaire avec une rigueur extrême ces pratiques obscurantistes et inhumaines de meurtres rituels qui ont abondés sous le régime héréditaire maudit des Bongo ;

La sixième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions nécessaires pour renationaliser les sociétés d’état et les banques, qui étaient des biens du peuple gabonais, créés et financés par l’argent public gabonais, avant d’être bradés et pillés au profit des intérêts privés gabonais et étrangers, et dont, à l’avenir les responsables de l’Etat gabonais doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour veiller en permanence à la bonne gouvernance et à la rentabilité au profit du peuple gabonais ;

La septième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon prennent toutes les dispositions nécessaires pour concrétiser le « panafricanisme économique, politique et dynamique  » des Pères du panafricanisme et de l’unité africaine, notamment les Présidents Sylvanus Olympio du Togo et Kwame Nkrumah du Ghana, en prenant des mesures concrètes et urgentes en faveur des projets panafricains, en lien avec la diaspora africaine dans le monde entier, dans les domaines stratégiques comme l’énergie, la monnaie, en particulier le Franc CFA, les transports, la santé, l’agriculture, l’industrie, l’éducation, le numérique, la communication, le renseignement militaire, économique et technologique, la défense, et la sécurité, afin de préparer activement et efficacement et de hâter l’avènement salutaire tant attendu des « Etats-Unis d’Afrique », dont l’ambition doit être de devenir la future première puissance économique, politique et militaire du monde, après les tours des Etats-Unis et de la Chine ;

La huitième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon proposent et soutiennent une révision de la Constitution gabonaise de 1991 issue de la Conférence Nationale de 1990 en vue de l’adoption par le peuple gabonais d’un article bien formulé empêchant les modifications ad hominem de la Constitution gabonaise au profit du clan au pouvoir ;

La neuvième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon proposent et soutiennent une révision de la Constitution gabonaise de 1991 issue de la Conférence Nationale de 1990 en vue de l’adoption par le peuple gabonais d’un article bien formulé empêchant et invalidant toute signature d’un contrat d’exploitation des biens communs du peuple gabonais qui ne lui soit pas suffisamment profitable, comme le sont les contrats des pays du Golf arabique à leurs peuples ;

 La dixième proposition de la CAPPO est que  le CTRI et le gouvernement de la transition du Gabon proposent et soutiennent une révision de la Constitution gabonaise de 1991 issue de la Conférence Nationale de 1990 en vue de l’adoption par le peuple gabonais d’un article bien formulé qui constitue une profession de foi « panafricaine » du Gabon conformément à la proposition 7 précédente, sachant que le Gabon est membre fondateur des organisations panafricaines « Organisation de l’Unité Africaine » et « Union Africaine ». Malheureusement, la vocation panafricaine originelle de ces organisations semblent avoir été bradée par la dépendance financière et donc décisionnelle de ces organisations vis-à-vis de puissances étrangères à l’Afrique qui ne cherchent qu’à piller l’Afrique, à empêcher par tous les moyens son industrialisation et sa participation aux compétitions de la mondialisation, et à instrumentaliser ses voix dans les instances internationales. Aussi, face à la puissance  économique et militaire des Etats-continents qui écrasent l’Afrique, l’Afrique est condamnée à enterrer sa balkanisation issue du congrès de Berlin de 1885, à préparer activement et efficacement et à hâter l’avènement salutaire tant attendu des « Etats-Unis d’Afrique », dont l’ambition doit être de devenir la future première puissance économique, politique et militaire du monde, après les tours des Etats-Unis et de la Chine, conformément à la proposition 7 précédente.

La CAPPO se prononce également pour :

Mise en place d’un audit dit : « Audit de la Transparence », sur la gestion de la manne pétrolière du Gabon depuis 1967 à nos jours. Un audit mené par un collège d’experts, de juges et des procureurs indépendants, gabonais, africains et internationaux. Cet audit de la transparence, permettra de faire toute la lumière sur l’ampleur des détournements au Gabon et, procéder à des restitutions, des saisies, au Gabon et à l’international ;

Un recensement de la population digne de ce nom qui permettra d’avoir une meilleure idée de l’électorat national en âge de voter, et ce, dans un cadre biométrisé et informatisé qui permettrait une maîtrise contrôlée des flux démographiques nationaux ;

La mise en conformité du fichier d’état civil national  le rendre électronique. L’interconnexion des services de l’État, la mise en conformité des cartes nationales d’identité à chaque gabonais ;

Une application stricte de la liberté de la presse, l’organisation et le rassemblement dans les lieux publics ;  

L’assainissement de l’environnement des affaires pour attirer des investissements fructueux ;  

Faire renaitre et relancer la compagnie nationale Air Gabon ;

Nationaliser toutes les sociétés stratégiques relevant de la souveraineté du Gabon ;

La promotion de l’industrie et de l’agriculture pour couvrir les besoins élémentaires ;

Traduire Ali Bongo devant la haute Cour de Justice pour haute trahison et acte de parjure, faux en écriture publique, usage de faux document. En 2009, M Ali Bongo Ondimba, avait fait usage d’un faux acte de naissance dans son dossier de candidature à l’élection présidentielle en 2009 et 2016 ;

Créer une commission judiciaire transparente et autonome sur le suivi des enquêtes de détournements de 1967 à nos jours ;

La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et judiciaire sous la conduite d’un procureur général indépendant afin de faire la lumière sur les tueries de 2009 et celles de 2016. Faire à la fois la lumière sur les commanditaires et les exécutants de ces crimes ;

Sortir le Gabon du Commonwealth, nous sommes des BANTOUS, un peuple libre et non des sujets de la couronne d’Angleterre ;

Souveraineté monétaire : il n’y a pas d’État souverain sans souveraineté monétaire, le  « Franc des Colonies Françaises d’Afrique (Franc CFA) » n’est plus conforme aux idéaux d’indépendance et d’émancipation des peuples africains. Promouvoir un projet d’une monnaie nationale ou continentale, pensée par les africains et produite en Afrique. Entamer des discussions sérieuses sur le démantèlement et la fermeture de la base militaire étrangère française au Gabon ;

Inclure nos langues nationales dans l’enseignement, les rendre obligatoire dès le primaire ;

Refondation de notre système d’éducation et universitaire : adapter notre système éducatif à notre récit national et africain.

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